Rutger Bregman
Utopies réalistes
Dans Utopies réalistes, l'historien Rutger Bregman plaide pour un revenu de base universel pour tous.
- Traduit par Jelia Amrali
- Maison d’édition Editions du Seuil
- Date de parution 24.08.2017
Donner de l’argent sans contrepartie encouragerait la paresse, pense-t-on souvent, aboutit à la fainéantise. Cependant, de nombreux économistes démontrent que l’argent gratuit peut jouer un rôle constructif.
Depuis les années 1980, le revenu de base est objet de débats. A l’époque, aux Pays-Bas, les syndicats et un seul parti politique plaidaient pour ce système. L’économie réalisée par la simple suppression de toutes les allocations et de la bureaucratie qui les accompagne suffirait à fournir un revenu de base pour chacun. Pour celui qui souhaite vivre sobrement, ce revenu serait suffisant, celui qui a besoin de plus pourrait se diriger vers un travail bien rémunéré.
Rutger Bregman ajoute à ce principe de base cinq autres concepts qui pourraient changer le monde. Son point de départ est la conviction qu’autrefois tout allait plus mal. Au cours de son histoire, l’humanité a été pauvre, ignorante, malade et misérable à 99%. Depuis deux siècles seulement, grâce aux inventions technologiques et un entrepreneuriat dynamique et ambitieux, la prospérité s’est accrue. Bregman démontre, à l’aide de nombreuses données, que le capitalisme a fini, tôt ou tard, par apporter davantage de bien-être à tout le monde, mais il ajoute que le dogme de la nécessité d’une croissance économique continue a vécu. Dans le contexte actuel, ce concept, qui jadis a assuré la prospérité, engendre aujourd’hui un consumérisme débridé, le stress, la destruction du milieu naturel et des paysages, des catastrophes climatiques et une insatisfaction permanente.
La liberté dont nous jouissons est en réalité une fausse liberté. Nous avons la possibilité de tout faire, mais nous sommes obligés de tout faire. Qu’est ce que la société de consommation peut encore nous offrir ? C’est la question qui s’impose et la réponse n’a rien d’enthousiasmant. Nous voulons un petit pour cent de plus de tout, mais ce qui nous manque, c’ est une vision de l’existence qui transcende la réalité matérielle. Selon Bregman, il est temps pour une nouvelle utopie, pour une « sagesse de la vie ». Une utopie qui accorde plus d’importance aux valeurs qu’à l’utile. Nous devons aspirer à une répartition plus équitable des fruits de l’économie. Ce ne serait pas seulement dans l’intérêt des pauvres. Grâce à cette répartition, on s’approcherait d’une société plus humaine pour tous.
Utopies réalistes indique le chemin vers des actions politiques qui rendent crédible une société du futur digne de l’homme.
Un livre captivant, brillamment écrit. Le texte atteint une vraie profondeur, sans ennuyer à aucun moment.
The Independent
Une écriture fraiche, spirituelle et anticonformiste.
The Guardian
L'un des penseurs les plus importants du moment.
De Morgen