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Malva
  • Titre original Malva (De Bezige Bij, 2015), fiction.
Hagar Peeters

Hagar Peeters (1972) a débuté en 1999 avec Genoeg gedicht over de liefde vandaag (Assez écrit sur l’amour pour aujourd’hui) recueil qui l’a fait connaître. Elle a ensuite publié Gerrit de Stotteraar (Gerrit le bègue) et deux autres recueils de poésie, tous très bien accueillis. En 2015, elle a publié son premier roman, Malva, unanimement salué par la critique. Le livre a reçu le Prix Fintro Literatuurprijs en 2016, et a été nominé pour plusieurs prix littéraires.

Hagar Peeters

Malva

Un magnifique feu d’artifice stylistique.

  • Traduit par Philippe Noble
  • Maison d’édition Actes Sud
  • Date de parution Mars 2019

Malva est la fille du poète chilien Pablo Neruda. Elle est née hydrocéphale et a très vite été rejetée par son père. Elle vivait aux Pays-Bas dans une famille d’accueil et est morte à l’âge de huit ans, au cours de la Seconde Guerre Mondiale. De façon posthume, Hagar Peeters fait reprendre par Malva la plume échappée de la main de son père après sa mort.

Elle lui donne une voix et une fascinante nouvelle vie. Malva raconte l’histoire de son père, qui comme poète révolutionnaire, devait affronter les forces réactionnaires chiliennes. Dans l’au-delà, elle rencontre des âmes sœurs comme Oskar (Die Blechtrommel), la fille de James Joyce (soi-disant schizophrène) et Daniel, le fils d’Arthur Miller (trisomique), avec qui elle commente la vie sur terre, avec sagesse et humour.

Peeters tente de trouver une réponse à la question suivante : comment se fait-il que Neruda, le héros irréprochable qui soutenait les oubliés et les opprimés, ait pu nier l’existence de sa propre fille. C’est finalement Socrate qui en discute avec le grand poète.

Le roman de Peeters acquiert ainsi une dimension autobiographique. Malva raconte son histoire à Peeters, et fait également intervenir le père de Peeters qui travaillait comme journaliste au Chili au moment de la mort de Neruda, et était présent à l’enterrement du poète.

Avec Malva Hagar Peeters montre qu’elle est non seulement une femme poète mais aussi un écrivain original. La romancière profite de la finesse du poète.

La narratrice balance entre colère et volonté d’apaisement, pour terminer par un accord final, magnifique et mélancolique, qui témoigne parfaitement de la puissance, du réconfort et de l’utilité de la poésie, de l’imaginaire en général. Trouw

La primo-romancière néerlandaise Hagar Peeters restitue la voix imaginaire de l’enfant en puisant dans sa langue de poète et ses propres relations complexes avec son père. Ironique et lucide, elle décrit un univers plein de métaphores liées à la faune ou à la flore. Son petit coin de paradis est peuplé d’amis, partageant un sort semblable : le fils schizophrénique d’Einstein, la fille dépressive de Joyce ou le petit garçon trisomique de Miller. Une joyeuse colonie célébrant la vie, tout en dénonçant la société qui les exclut. Livres Hebdo