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Terug naar Neerpelt
  • Titre original Terug naar Neerpelt (Atlas Contact, 2018), non-fiction.
Lieve Joris

Lieve Joris (1953) a beaucoup voyagé au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, mais elle a surtout effectué de longs séjours en Afrique. Récemment chez Actes Sud : L’Heure des rebelles (2007), Les Hauts Plateaux (2009, Prix Nicolas Bouvier), Ma cabine téléphonique africaine (2011) et Sur les ailes du dragon (2014).

Lieve Joris

Fonny

Le portrait d’une époque et d’une petite fille de village.

  • Traduit par Marie Hooghe
  • Maison d’édition Actes Sud
  • Date de parution Juin 2019

Lieve Joris a acquis une réputation internationale comme écrivain voyageur de non fiction. Pendant des années, elle a parcouru l’Europe de l’est, le Moyen Orient, l’Afrique et plus récemment la Chine, et considère le monde comme son village. Elle est maintenant revenue en Flandre, à Neerpelt, dans la maison au bord du canal où elle a grandi.

Joris est née en 1953, cinquième de neuf enfants. La famille formait un village en soi, à la limite de Neerpelt, dans un domaine dissimulé par des haies et où se trouvait la villa où elle vivait ainsi que la vieille maison où vivait la grand-mère. Lieve Joris n’a pas entrepris tous ses voyages pour échapper à l’univers bucolique de sa jeunesse, mais pour fuir la vie turbulente de son frère Fonny – Alphonse – et son impact sur la famille. Dès les premières pages du livre, Fonny tient le rôle douteux du héros. Avec sa voiture, il s’est écrasé contre un arbre et se trouve aux soins intensifs. Sous l’influence de drogues, Joris le sait, mais son père n’en parle pas au téléphone. C’est un père qui soutient ses enfants jusque dans leurs fautes. Et des fautes, Fonny en fait. Il déraille et laisse partout derrière lui une traînée destructrice. Nulle part dans le portrait qu’elle fait de sa jeunesse on ne peut la blâmer d’exhibitionnisme. On n’échappe pas au destin, il est « naturel » .

Petite fille, elle est très proche de sa grand-mère; adolescente, elle tombe sous l’influence de Fonny, son frère aîné artiste. Il insuffle un vent de liberté et l’aide à sortir du village, bien que lui-même y reste et devient marginal. Son déclin provoque une cassure entre son père – pour qui il est le « fils prodige » biblique – et les autres enfants. Fonny les divise mais les rassemble aussi en même temps.

A l’école de la vie, Lieve Joris parvient à se faire une place dans le monde. Mais elle ne peut échapper aux habitants de la maison au bord du canal. Bien qu’elle ait dû quitter son village natal, son retour, pourtant, était inévitable.

Cette saga familiale constitue le portrait d’une époque, mais elle dépeint aussi cette petite fille de village qui, contrairement à ce à quoi elle était prédestinée, trouve le chemin de l’écriture.

Lieve Joris considère la moitié du monde comme son village. C’est là que se trouve la force universelle et personnelle de ses livres. Ons Erfdeel

Lieve Joris publie un remarquable récit familial, tissé de miniatures et d’anecdotes, autour de la vie dissolue et du destin tragique d’un frère aîné à la fois admiré et honni. Libération

Dans ce récit d’une déchéance, Joris, pour la première fois, livre d'elle-même et de sa famille un portrait d'autant plus bouleversant que jamais l’écrivaine ne pensait avoir à se raconter un jour. Le monde des livres

Lieve revient sur leurs souvenirs d’enfance à Neerpelt (Belgique), tente de comprendre le processus d’autodestruction de son frère, explicite ses propres désirs d’évasion loin de ce « bain familial à remous ». Et jamais, jamais ne condamne. L'Express

Une portraitiste étonnante. Le Monde